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take away shows — By Un invité

The Rest

Ed m'avait parlé d'un groupe qui lui avait changé la vie, "The Rest". Et après une seule et unique écoute, je m'avoue vaincu, et convaincu, ce groupe joue avec mes tripes. Originaires de Toronto, le groupe ne s'était alors jamais exporté en Europe. Et en mai, alors que j'étais pour quelques temps à New York, l'occasion était trop belle. Surtout qu'il y avait cet endroit, qui m'avait toujours fasciné, et qui nous tendait les bras: Coney Island. Sorte de parc d'attractions en périphérie de la grosse pomme et au bord de l'eau, lieu dévasté par le temps, où la nature a repris ses droits, et le lierre grimpé le long des poutres en bois des rollercoasters d'antan.

Les The Rest sont des gens timides, touchants et qui aiment faire de la route. Mine de rien, ce sont 1400 kilomètres qu'ils ont dû avaler pour nous rendre visite à New York. Leur motivation était bien palpable. Un certain trac aussi s'est ajouté à la fatigue de s'être levé à l'aube. Alors, oui, on les trouvera peut-être hésitants, mais j'aime cette fragilité, ces regards perdus et heureux à la fois. Au loin, un groupe de pécheurs sur la digue. Population locale sûrement peu partante à l'idée de nous voir débarquer sur leur terrain de jeu, et faire fuir la poiscaille peureuse. The Rest n'ont pas hésité, n'ont pas voulu aller parler aux pêcheurs avant pour les prévenir. On verra bien, allons-y. Ils avaient tout compris. -- Nat

La dernière fois que j'au vu Suckers jouer, la salle était pleine, et la scène jonchée d'instruments ; guitares, trompettes, trombones, batterie et claviers. Leurs chansons sont riches et mélodieuses, empreintes d'une magnifique plénitude.

Mais ce jour-là, ils avaient pour seuls instruments leurs voix et leurs mains. Le public, excepté quelques employés un peu surpris, était composé des statues exposées dans les galeries grecques et romaines du Metropolitan Museum of Art. Nous n'avions qu'une heure pour tourner, mais l'écho de Suckers a résonné longtemps après qu'on ait capturé cet instant, et quitté les lieux. -- Adam (translated by Nora)

C'est Clumsy qui m'avait parlé de Darwin Deez, quelques mois avant que je parte à Montréal. Elle m'avait fait écouter "Bad Day" alors qu'on sirotait un diabolo menthe dans le 20e. Génie de mesquinerie, de pop acidulée et de bruitages chelous, "Bad Day" c'est la chanson qu'on n'a jamais écrit pour cet ex qui nous a largué par texto ou cette amie qui nous a piqué le job de nos rêves.

Par chance, Darwin Deez passait à Montréal quelques jours avant Halloween, et Philippe et moi les avons amenés au Pick Up, où Beaver fait les meilleurs burgers végétariens du monde. Ils ont improvisé en tapant sur les tables, secouant des boîtes de pâte, de semoule... Ils se regardaient dans les yeux en se marrant, jouaient et chantaient avec une énergie incroyable.

Ne les ratez surtout pas en concert (ils passent à Paris le 20 avril), c'est un vrai spectacle -- que je ne raconterai pas pour ne pas vous gâcher la surprise. -- Nora