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The Divine Comedy

Il était là, avec son petit regard malicieux et sa petite veste moutarde, entouré de son petit monde, dans un bar gigantesque et prestigieux. Il vagabondait, répondait à tout avec un petit sourire aux lèvres, lançait quelques piques à ses musiciens, et ne manquait jamais de se moquer de lui-même, au passage.

Neil Hannon ne semblait ce jour-là ne rien attendre, et ne rien craindre, tout aimer même. Le soir même, il allait jouer pour la première fois de nouvelles chansons lors de l'Arte Concert Festival, mais c'est comme si ce n'était que plaisir. Il était l'homme sur qui tout glissait, comme si les contrariétés n'étaient que petites caresses, les contretemps propres aux tournages des taquineries.

Ce fut dans cet esprit mutin, dans ce rôle de dandy léger qui lui sied à merveille qu'il entama Funny Peculiar, balade badine posée là, comme une sucrerie dans une pièce cocon. Ce fut avec la même légèreté qu'il reprit la vieille et magnifique Songs of love,  la pimentant tout juste d'une pointe d'ironie, encore une fois léger, insouciant.

J'étais aux anges. Je regardais Neil Hannon et je voyais un souvenir s'éloigner, celui de la terreur que j'avais vécu en le filmant il y a 10 ans, moi le fan intimidé par le songwriter blasé et distant qu'il avait jadis été. Je me souviens m'être dit qu'il fallait peut-être rencontrer ses idoles, après tout. Mais il fallait juste le faire deux fois, pour augmenter ses chances d'arriver au bon moment. Ce fut le cas, cette après-midi là. Merci, Neil.