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take away shows — By Chryde

Tapes'n Tapes

Ecoutez Tapes'n Tapes, vous entendrez deux choses, deux raisons du moins de vous y arrêter : d'une part des guitares semi électriques, tendues, presque sèches, qui relèvent l'intensité de couplets chantés au cordeau, et d'autre part une batterie énergique, volontaire, qui accentue la saccade, impose sa nervosité aux chansons, qui semble pousser le reste de la musique sur chaque morceau.

Lorsque nous approchons des Tapes'n Tapes, qui glandent dans le hall de l'hôtel Amour, nous savons qu'il nous manquera au moins l'un des deux éléments : nous n'aurons pas d'électricité. Nous mettrons donc tout sur les percus, le rythme, nous leur demanderons de taper partout où il le peuvent.

Ce sera d'abord le sous-sol. Implorer une serveuse de nous ouvrir la réserve pour que nous y piquions des caisses de bières. Prendre place autour du baby foot. Taper, taper. Puis sortir dans la rue.

C'était un paradoxe, mais presqu'une évidence : le batteur, celui qui donne toute son énergie au groupe, est le plus petit, le plus chétif. Une fois sorti, nous décidons de lui donner de quoi taper : nous lui achetons une paire de baguettes, et nous récupérons une bitte anti-stationnement qu'un autre membre du groupe portera sur son épaule.

A partir de là, je ne sais plus trop. Nous avons croisé les Spinto Band, qui se sont improvisés pom pom girls avec Daphné de la matinale de Canal+ venue faire un reportage sur nous (c'est son cameraman sur le plan). La circulation était intense, Vincent Moon a manqué trois fois de se faire écraser. Derrière, les Spinto dansaient. Les Tapes'n Tapes ont eux décidé de donner des coups de pieds dans un échafaudage, ont fini sous une pub de lingerie. C'était un moment étrange, trop plein. Nous finirons par nous calmer, en les faisant chanter la balade Omaha, devant la Cigale, où attendaient... les fans des Kooks.

C'était étrange, c'était comme une histoire condensée des Concerts à emporter.