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pocket parties / soirées de poche — By La Blogothèque

Money

Quand on a un coup de foudre pour un jeune groupe inconnu, on croit que le plus émouvant ce sont les premières minutes d’émotions, celles de la découverte. Apres 3 années passées à suivre le parcours de MONEY c'est beaucoup plus de minutes d’émotions, et de fierté que ce qu'on croit.

Il y a l’émotion du premier concert, celle du visionnage de leur concert à emporter (dans les rues de Brighton) et une courbe de progression permanente, un groupe qui surprend toujours, jusqu’à ce premier album dont on savait qu’il serait beau mais, honnêtement, pas splendide à ce point. 

Il y a une quinzaine de jours dans cette cour du 19ème arrondissement, ils étaient loin les mancuniens un peu timides de la Villa Noailles. Jamie, Charlie, Scott et Will ont installé leurs instruments à même les pavés irréguliers, entre les bacs de fleurs et les oliviers.

Il y avait les voisins de droite, de gauche et d’en face qui les écoutaient, parfois depuis les fenêtres de l’étage et des enfants cachés dans les fourrés.
Ce soir là, il n’y avait pas que le Jamie-chanteur - oui MONEY a bien grandi - il est maintenant aussi l’espiègle, l’amuseur, l’acteur, le déclameur numéro 1 qui fait joyeusement raisonner l’accent si particulier de Manchester.
Entre un crachat et un léchage de chaussure, on se laisse à nouveau surprendre par ce chant gracile, ces guitares éthérées qui confèrent au disque son caractère si intime. Jamie chante parfois le visage collé à un spectateur, c’est un peu ça, l’image de la mélancolie et de la puissance de la musique de MONEY : elle vous prend là, en bas, comme si on vous chantait directement ici, au creux de l’oreille.