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take away shows — By Chryde

Leif Vollebekk

Sur son MySpace, il déclare avoir passé un master de philosophie à Reykjavik, et lorsque vous lui en parlez il explique que c’est pour draguer les filles. Il a une chemise à carreaux, un sourire plus grand que son visage, il rigole pour un rien, il vous fait une vanne foireuse portée par un accent prononcé et la minute d’après vous met par terre en chantant. Leif est Canadien.

Chez lui, au-dessus du piano, il a posé des vinyles en évidence. Melody Nelson, Bob Dylan, Sigur Ros, Nick Drake. Cela le mettait mal à l’aise, ça faisait trop démonstratif, mais cela le résumait si bien, un garçon tout seul qui ne sait sur quel pied danser, qui tant qu’à faire décide de s’appuyer sur tous, de jongler entre l’aridité d’une balade folk et la luxuriance d’arrangements trop grands pour un seul homme.

Ce jour là, il était en configuration simple. Harmonica, guitare. C’est le décor qui allait se charger de tout amplifier. Habitat 67, un ensemble résidentiel construit pour l’Exposition Universelle de la même année, une juxtaposition de cubes de béton répondant à quelques règles : des fenêtres sur 3 faces de chacun des cubes, et pas un mur mitoyen. Et en dessous un hall gigantesque, à la réverbération parfaite.

Leif fut incroyable dès la première prise. Bien lui en a pris : peu après, un vieil homme venait nous demander, avec courtoisie et fermeté, de bien vouloir dégager. Nous nous exécutâmes, nous avions déjà profité du lieu. Et des surfeurs nous attendaient sur le Saint Laurent.