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Jack White

Rouler en voiture sur les allées poussiéreuses du Château de Fontainebleau, et réaliser le privilège d'avoir une partie de ces murs historiques juste pour nous. Une chapelle entière fermée au public, cinq chaises au milieu, nous qui nous affairons. Et assis dans un couloir à côté, Jack White qui effleure nonchalamment sa vieille guitare en bois.

Cette après-midi de juin est passée vite – bien trop vite –, nous laissant seuls avec un sentiment d’irréel. Comme si Jack n’avait jamais passé le pas de la lourde porte de la Chapelle Saint-Saturnin. Comme si sa voix, à la fois si familière et intimidante, n’avait jamais vraiment résonné contre les vitraux colorés. Comme si ses bottes et celles de Lillie Mae n’avaient jamais foulé les escaliers puis le toit du château, et que leurs yeux n’avaient jamais contemplés l’alignement étourdissant des jardins à la française pendant cette version dépouillée de "Entitlement".

On aurait pu croire à un mirage si les notes de "The Same Boy You’ve Always Known" n’avait pas hanté la chapelle longtemps après le départ de Jack White et de son groupe. Alors que nous allions partir, les cloches se sont mises à sonner. Nous avons refermé la porte en regardant une dernière fois ce qui venait d’être, pendant quelques heures, le décor d’un des Concert à Emporter les plus surréalistes qu’il nous ait été donné de faire.

Je jure avoir entendu les pas de Jack résonner derrière nous.