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take away shows — By HenZ

Concrete Knives

Tout était trop fort, trop bruyant. Les vagues étaient bruyantes, la riviera était bruyante, les voitures, les gens, une ambulance hurlait à la mort et les concerts du festival grondaient en fond. Il faut parfois sortir les artistes de leur zone de confort. Là, on se mettait des bâtons dans les roues. On décida de quitter les endroits populaires par beau temps pour s’échapper dans les passages secrets de Brighton.

C’était au festival The Great Escape il y a plus d’un an. Avec Hugo, nous avions traversé la ville en long et en large pendant trois jours pour tourner des Concerts à Emporter. La nouvelle venait de tomber en ce début d’après-midi : le petit groupe qui venait de faire un concert difficile dans un sous-sol à l’abri de la lumière naturelle devant une douzaine de personnes avait tapé dans l’oreille de Simon Raymonde du label Bella Union. Concrete Knives serait le premier groupe français à signer chez ce label anglais qui accueillait déjà Fleet Foxes et Andrew Bird.

Ils en avaient bavé pour arriver là et s’étaient battus férocement. C’était largement mérité. Sur scène, dans la rue, avec nous, ils gardaient à chaque fois un côté mutin et espiègle. Morgane joua de sa cigarette électronique telle une héroïne d’un vieux film américain ; c’était une pose, mais ils savaient en rigoler. Dans cette minuscule ruelle, en file indienne et entre les boutiques de lingerie sexy, Concrete Knives entonna Wallpaper à l’unisson et avec une fraîcheur insaisissable pour les vieux groupes qui ont oublié de s’amuser.