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take away shows — By Chryde
Directed by
Aelred Nils
In Paris

Bertrand Belin

On l'avait filmé il y a quelques années déjà, et on avait gardé le souvenir d'un garçon timide, un peu effacé, aussi précis qu'économe dans son jeu. On avait dû se tromper, ou mal le cerner, parce qu'il y a quelques jours, dans la menuiserie en face de son studio, Bertrand Belin avait beaucoup à donner. Il y avait du gel dans ses cheveux, du Elvis dans son jeu de jambe, de la nervosité dans son jeu de guitare, du Bashung dans ses lunettes et du Gainsbourg dans son flegme.

Belin était dans la performance absolue. Il n'y avait que nous pour le voir, mais il s'amusait comme s'il jouait devant un parterre de potes, un public à genoux et complice à la fois. Il enchaînait les vannes, les bons mots, les pitreries avec toujours cet art subtil de la sur-ostentation : il en faisait trop tout en soulignant bien qu'il était conscient d'en faire trop. Précis, toujours. Distancié juste ce qu'il faut. Et bien décidé à nous faire groover alors qu'on ne l'attendait pas là. C'est réussi, il faut l'avouer.