À Montevideo d’ailleurs, Alexis a convoqué les différentes influences qui ont façonné l’Uruguay pour en extraire une création singulière. Ses racines africaines et les tambours du Candombé d'abord, l'influence européenne qui subsiste encore aujourd'hui aussi, mais surtout les fantômes des Charrúas, peuple indien local massacré sous les ordres de Rivera au début du 19e siècle et dont il ne subsiste presque plus de traces. En compagnie des samples de Diego Abdul Galceran et du violoncelliste Jose Pedro Romero - mais aussi avec l'aide d'universitaires qui l'ont aidé à mettre la main sur des archives sonores précieuses (des enregistrements d'un arc africain se rapprochant de l'arc de Tacuabé, instrument Charruàs dont il n'existe aucune trace enregistrée) - Alexis a fait cohabiter ces trois cultures autour de cours d'une performance spectrale et habitée, dont on vous propose un aperçu aujourd'hui.
Car en marge de son voyage (qu'il documente assidûment par ici), Alexis invite à chaque étape un vidéaste du coin pour chroniquer le projet à sa manière, dans le cadre d'une webserie intitulée Earthling Solace. C'est Pablo Sosa,qui s'est chargé de la réalisation de ce premier épisode Uruguayen et nous avons aujourd'hui l'immense privilège de le diffuser en exclusivité sur la Blogothèque.